Je te le devais bien

Ce récit d’une vie est un condensé de souvenirs d’une vie heureuse et douloureuse. Flore Hazoumé ouvre son livre sur un dilemme, celui d’une mère illettrée qui doit choisir entre aller rejoindre son mari à l’étranger ou rester dans son pays, où elle a connu cet homme d’un autre pays à qui elle a lié sa vie et son destin. «J’ai retracé l’essentiel de la vie de ma mère et de mon père. Mon père est décédé très jeune à 47 ans en 1966. Le livre est une thérapie pour la famille, pour cicatriser la blessure. Celle de la perte brutale de mon père en 1966 au Congo-Brazzaville», explique l’écrivaine, par ailleurs Directeur de publication du magazine ‘’Scrib Magazine’’. Le décès de son père, Antoine Hazoumé, ancien conseiller politique du premier président de la République du Congo, l'abbé Fulbert Youlou (de 1959 à 1963), plonge la famille Hazoumé dans un silence et une douleur qui ont rongé tous les membres de la famille des années durant. Ce roman est un pari gagné, clame-t-elle, parce que «mes frères sont heureux parce que dans notre famille, nous parlons peu. Ils ont promis qu’ils allaient remettre le livre à leurs enfants afin que ces derniers comprenent l’histoire de la famille». Ce récit a une structure qui revèle une juxtaposition entre les souvenirs de la mère et de l’enfant (Flore Hazoumé). Chapitré en six (6) parties et comptant 140 pages, ‘’Je te le devais bien’’ est à la fois un témoignage, une biographie et un roman digest qui débouche sur un dialogue entre la mère et la fille (cadette de la famille) pour livrer le souvenir de leurs vies individuelles et communes.